La valorisation pre-money
La valorisation pre-money de l’entreprise correspond à sa valeur avant la réception de l’investissement. Dans notre exemple, la valorisation pre-money est de 35 000 francs CFA.
La valorisation post-money
Elle correspond à la valorisation de l’entreprise après réception de l’investissement. Si l’entreprise vaut 35 000 francs CFA en pre-money et lève 20 000 francs CFA en capital, sa valorisation post money est de 55 000 francs CFA (soit 50 000 + 20 000)
La table de capitalisation
Il s’agit de la structure de l’actionnariat et ses évolutions dans le temps, notamment au rythme des levées de fonds. Pour notre exemple elle se présente comme suit
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- Pre-money : l’entreprise vaut 35 000 francs CFA et vous en avez 100% des parts
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- Apport en capital : 20 000 francs CFA
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- Post-money : l’entreprise vaut 55 000 francs CFA. Elle est possédée à 64% par vous (35 000/55 000) et à 34% (20000/55 000) par l’investisseur.
L’investissement minoritaire et contrôle de la société.
Pour contrôler une société, il faut en posséder plus de 50%. Supposons que vous ayez besoin de 40 000 francs CFA pour développer véritablement les chiffre d’affaires de la plantation. Si ces 40 000 francs CFA sont apportés en capital par une seule personne, la table de capitalisation est la suivante :
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- Pre-money : l’entreprise vaut 35 000 francs CFA et vous en avez 100% des parts
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- Apport en capital : 40 000 francs CFA
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- Post-money : l’entreprise vaut maintenant 75 000 francs CFA (pre-money + apport en capital). Elle est possédée à 47% par vous (35 000/75 000) et à 53% par l’investisseur (40 000/75 000).
Dans ce cas de figure, l’investisseur devient l’actionnaire majoritaire de la société et en prend le contrôle. Chez Noru Capital nous ne fonctionnons pas comme cela. Nous tenons à rester un actionnaire minoritaire, mais sans être limité dans notre capacité d’accompagner les entreprises. C’est pour cette raison que dans les cas où le montant à investir dépasse la valorisation de l’entreprise, nous structurons une partie du montant en dette. Par exemple sur les 40 000 francs dont l’entrepreneur a besoin, nous pouvons apporter 20 000 francs CFA en capital (ce qui nous confère 34% de la société comme expliqué ci-dessus), et les 20 000 francs CFA restant sont apportés en dette. Ainsi, nous apportons à l’entreprise les 40 000 francs CFA dont elle a besoin pour se développer sans pour autant prendre le contrôle de la société.
La présence au capital
En tant qu’investisseur, nous n’avons pas vocation à rester éternellement dans votre capital. Notre objectif est de faire en sorte que l’entreprise se développe, de manière à ce que dans quelques années nous puissions revendre les parts que nous avons acquises en réalisant une plus-value. Pour cela nous avons tous intérêt à ce que le chiffre d’affaires et les marges de l’entreprises progressent.
Par exemple si l’approche de valorisation de l’entreprise est la même qu’à notre entrée au capital, on peut imaginer le scénario suivant après 5 ans.
Valorisation par les flux : l’entreprise réalise désormais 90 000 francs CFA de chiffres d’affaires avec 30 000 francs de coûts. Le bénéfice annuel est désormais de 60 000 francs CFA. Si l’entreprise vaut toujours 6 années de bénéfice, sa valeur passe à 360.000 FCFA.
Correction avec une valorisation par les comparables : Si les entreprises similaires sont moins valorisés, on maintient le coefficient de -30%, ce qui donne une valorisation finale de 252 000 francs CFA.
Etant donné que nous possédons 34% des parts de l’entreprise, la valeur actuelle de nos part s’élèvent à 176 400 francs CFA (34% x 252 000 francs CFA). Ces parts ayant été acquises à 20 000 francs CFA, notre plus-value s’élève à 156 400 francs CFA (176 400 — 20 000), soit 7,82 fois notre mise initiale. Nous avons donc multiplié la valeur de notre investissement de départ 7,8. C’est ce que l’on appelle notre multiple de sortie.
L’exit
La sortie de l’investisseur du capital d’une société, désigné sous le terme “d’exit” peut se faire de plusieurs manières. Généralement, ces différents scénarios sont évoqués par l’investisseur et l’entrepreneur au moment de l’entrée au capital. Il y a deux principales possibilités.
Une sortie sur un autre investisseur : dans ce cas l’investisseur revend ses parts à un autre investisseur qui rentre à votre capital
Une sortie sur l’entrepreneur /l’équipe fondatrice : dans ce cas l’investisseur recède à ces derniers les parts qu’il a acquis.
Zéro égo
Il ne s’agit pas de se montrer plus grand qu’on ne l’est, de faire le culte de sa propre personne, ou de construire une entreprise à sa propre gloire. Ils veulent construire quelque chose qui les dépasse. Ils ont suffisamment confiance en eux-mêmes pour ne pas avoir le sentiment de se rabaisser en disant “je ne sais comment faire …”, “je ne comprend pas ceci …”, “je me suis trompé sur … ”, “je n’ai pas réussi à …”.
Le ton direct et franc
Ils disent les choses comme elles sont, et comme ils les pensent. Ils sont inconfortables avec les non-dits et lève le voile sur les problèmes lorsqu’il y en a.
La capacité d’écoute et de remise en question
Ce sont des éponges. Ils sont demandeurs et absorbent tout ce qui peut avoir de la valeur pour eux et s’en servent pour se poser les bonnes questions sur la justesse de leurs choix, identifier des axes d’améliorations de l’activité, questionner leurs convictions profondes sur leur entreprise.
L’ambition, la mesure
Ils ne s’auto-censurent pas, ne se mettent pas de limite. Ils voient très grand tout gardant la tête très froide, et les pieds solidement sur terre.
Le progrès, la vitesse
Ils se réveillent chaque jour avec les mêmes questions. Comment faire mieux et plus, en allant plus vite hier, et plus vite que tous les autres.
L’argumentation
Ils s’appuient sur des convictions qu’ils savent défendre, plutôt que des dogmes auxquels il faudrait croire juste par principe et sont sensibles aux arguments qu’on leur oppose.